Télétravailler depuis 10 ans, cela veut dire ne plus penser à l’endroit d’où je vais travailler aujourd’hui. J’ai pris des réflexes paradoxaux pour pouvoir me concentrer et être efficace : d’un côté être indépendant du temps et de l’espace, de l’autre avoir quelques petites manies destinées à être focus et à l’aise.
Pas de lieu, car nomade et minimaliste
En 10 ans j’ai déménagé 6 fois, en maison, en appartement, en colocation, en randonnée même, en coworking, avec ou sans bureaux. Le point commun c’est que mon PC ou mon Mac (j’ai les 2 et passe de l’un à l’autre sans y penser) sont vides ! Tout est en ligne et les environnements (logiciels, sessions de navigateur, documents) sont dupliqués entre mes différentes identités, selon mes activités qui sont multiples : recrutement, événementiel, agence ecommerce.
Donc en allumant mon ordi, je suis chez moi 😀
Pour le confort visuel, j’ai quand même un grand écran sur mes lieux de travail habituels. J’avoue aimer quand même créer mon petit coin tranquille pour travailler.
Autre truc : j’aime écrire. Avec des couleurs et des fiches bristol, bon feutre ou un plume, je peux mémoriser en prenant des notes.
Les avantages
Pour moi la sensation de liberté est primordiale. Je n’aime pas la routine donc cette variété fait partie de mon (non)organisation. La liberté de lieu est évidemment un avantage du télétravail, mais aussi la souplesse des horaires. Là encore c’est très paradoxal puisque aau milieu de cette supposée liberté, les semaines sont rythmées par les routines précises : media, administration, chasse, rares réunions… et surtout, comme un métronome, les vidéoconférences avec les candidats. Là c’est 5 à 15 RDV d’une heure pendant lesquelles j’ai besoin de calme.
Cela me laisse du temps pour famille/amis, lire, descendre mes timelines, tchatter, voir des séries et bien sûr, faire un peu de vélo.
Gare au gorille
Attention, télétravail ne rime pas avec travail en bataille…
J’ai fait toutes les bêtises possibles :
- Le bureau au milieu du salon. Les soucis et le temps se mélangent alors à la vie de famille. Difficile. Mieux vaut veiller à séparer les lieux, si c’est possible.
- Oublier que les papiers « physiques » comptent aussi. Tout n’est pas digitalisé et il faut bien structurer le rangement et la conservation des paperasses utiles.
- Organiser son temps. La liberté est celle que l’on conquiert sur l’entropie. Donc se fixer des plages claires sur l’agenda, procéder par objectif plutôt que par tâche, hiérarchiser, c’est important.
- Procrastiner et en souffrir. Il faut accepter de perdre du temps et ne pas culpabiliser. Le télétravail c’est l’économie de plusieurs journées de transport par an. Alors pas de pression. Penser résultats plutôt que « se torturer » (le tripalium 😀 )
Enfin, le télétravail, que j’associe amplement au travail indépendant, c’est la responsabilisation individuelle. On DOIT s’occuper de soi. La santé psychologique, physique, sont des piliers. J’ai donc du porter une attention particulière à rythmer mes semaines, comme si j’allais au bureau, organiser et même fixer des périodes de temps précises pour le sport (du véloooo) ou les loisirs.